Je parle d’ETI autonomes, pas d’ateliers externalisés aux ordres de grands groupes comme le sont bien des ETI sous-traitantes. Être à la tête d’une PME en pleine santé est enviable. En faire une ETI impose de bien y réfléchir en amont.

Le marché : vérifier qu’il est durablement à fort potentiel car si les PME peuvent s’affranchir de la macro-économie grâce à une action commerciale offensive, les ETI elles, ne le peuvent pas. Si le marché recule, mécaniquement elles reculeront.

L’entreprise : ce qui a fait son succès (l’agilité, l’innovation, l’engagement des Hommes, la proximité avec les clients) sera-t-il pérenne dans une ETI où un excès de structure peut vite entamer la motivation, la productivité et finalement la rentabilité.

Le dirigeant : la PME doit souvent sa réussite au charme et au talent de son fondateur. S’il est une qualité qui permet à une entreprise de franchir le seuil de la PME à l’ETI, c’est celle qui aide à sortir du « one man show », c’est-à-dire de l’omni présence du dirigeant dans toutes les fonctions clé de l’entreprise.

Le modèle économique : l’activité de l’entreprise permet-t-elle une croissance importante sans consommation excessive de trésorerie, car dans le cas contraire le dirigeant perdra vite son autonomie financière donc son indépendance tout court.

Tout bien considéré, passer ce seuil c’est rompre avec le passé et s’exposer à quelques pièges.
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Michel COURTOIS