Il y a un palier de croissance où le dirigeant doit prendre de la hauteur, quitter l’opérationnel pour devenir manager. Certains rechignent à la chose, d’autres trouvent cela exaltant, mais tous doivent répondre à quelques questions :

  • Dessinez l’organigramme de l’entreprise avec le double d’effectif. Qu’en tirez-vous comme conclusion ?
  • Il faut 12 à 18 mois pour faire tourner en routine une nouvelle organisation. Qu’allez-vous devoir faire demain, le mois prochain, dans 6 mois ?
  • Les collaborateurs historiques préfigurent rarement le top management futur de l’entreprise. Ils n’ont pas démérité, comment allez-vous les préparer à ne plus être au sommet de l’arbre de décision ?
  • Le BFR d’une entreprise qui grandit vite augmente plus rapidement que le résultat. Avez-vous des solutions pour le financer ?
  • Le one-man-show du dirigeant est le principal frein à une croissance rapide. Etes-vous prêts à accepter les conséquences de plus de délégation ?
  • Une entreprise qui grandit vite sans une totale implication des collaborateurs finit dans le mur. Les conditions d’engagements de votre personnel sont-elles réunies ?
L’enjeu est important car le virage est périlleux. Il s’agit ni plus ni moins de faire fi de tout ce qui, jusque-là, a été à l’origine du succès de l’entreprise : omniprésence du dirigeant, innovation permanente, agilité d’une petite structure, autofinancement du développement.

Michel COURTOIS