Les dirigeants de PME sont souvent démunis face aux épreuves qu’ils traversent, ce qui parfois peut les plonger dans l’inaction, qui dans la période que nous vivons peut être fatale.

Quand les choses commencent à mal tourner, il faut éviter de se faire des illusions pour la suite. Il vaut mieux agir sans attendre, et agir à fond : le pire n’est jamais certain, c’est vrai, mais on sous-estime toujours les difficultés.

Mettre en place un plan d’économie, réorganiser l’entreprise, se séparer de collaborateurs, tout cela peut finalement être contre-productif et compromettre le rebond nécessaire.

A bien y regarder quand le CA va, tout va, car l’entreprise a des marges de manœuvre et des leviers à sa disposition. La solution est une sortie par le haut et cela passe par le fait de garder la confiance :

  • En soi-même, car, quitte à se mettre la pression, autant le faire pour un plan de conquête, le quotidien d’un dirigeant qui gère le repli étant un calvaire,
  • De ses partenaires, notamment financiers, car aucun d’entre eux ne sera rassuré si vous présentez un projet qui sent la capitulation,
  • De ses clients en augmentant encore le niveau de service au moment où les concurrents sont fragilisés et doutent,
  • De ses prospects, car il faut être offensif au plan commercial au moment où d’autres désertent le terrain,
  • De ses collaborateurs, car le départ de quelques-uns signe la fin de l’engagement des Hommes et de la confiance qu’ils ont en leur dirigeant.
En 30 ans dans ce métier je n’ai jamais vu une société profiter de la crise en se repliant, la prime est à ceux qui accélèrent quand les autres freinent, comme un navigateur qui sort le spi quand les autres affalent.

Michel COURTOIS