Lors de mes conférences, au chapitre « motivation », j’ai l’habitude de dire qu’on ne peut pas demander à un collaborateur d’être motivé si on ne lui donne pas les moyens de vivre convenablement, c’est le premier enseignement de Maslow.

Sur ce thème, le retour le plus fréquent des dirigeants est leur incapacité à faire mieux tant, par exemple, leur secteur d’activité, est à faible valeur ajoutée, banalisé, fortement concurrentiel ou dominé par les coûts.

Dans un tel contexte, le premier réflexe est de tailler dans les charges, notamment salariales. Heureusement, il y a une autre voie : optimiser l’organisation et donc améliorer la productivité.

Or, la meilleure façon d’améliorer la productivité n’est pas de mettre en stress l’entreprise mais d’analyser les tâches, identifier les déperditions de l’organisation et y remédier.

La bonne personne à la bonne place :
La clé de la productivité consiste à faire en sorte que chaque ressource humaine soit à son point maximum d’efficience, c’est ainsi :

  • Qu’un commercial n’a rien à faire derrière un ordinateur, son back office doit lui permettre d’être le plus souvent possible face à des prospects ou clients,
  • Qu’un directeur de production doit savoir s’extraire de l’atelier, il doit anticiper les besoins, se tenir informé des commandes en cours, régler son organisation au plus près de la demande pour optimiser son outil de production et les flux, donc son temps machine et/ou son temps/Hommes.
  • Qu’un patron de PME ne doit pas perdre son temps dans la gestion ou la résolution de micro-problèmes du quotidien. Il doit réfléchir à l’avenir et le préparer. Autrement dit, construire une vision dont il tirera une stratégie et un plan d’action qu’il se contentera d’orchestrer sans jamais se faire happer par un des volets du plan.
La seule exception sur le plan opérationnel se traduira pour lui par une plus grande implication dans la démarche commerciale. Non pas pour conforter des clients acquis de longue date, souvent moins stratégiques qu’il n’y parait, mais pour séduire des prospects qui représentent les clients de demain, donc le futur de l’entreprise.

Avec une telle approche nous avons démontré que n’importe quelle PME peut gagner 20 points de productivité immédiate, c’est-à-dire faire mieux avec l’existant. En procédant ainsi elle créera aussi le levier de rentabilité qui lui donnera les marges de manœuvre pour mieux rémunérer ses troupes, investir et donc préparer le coup d’après.