L’EXPERTISE DE CET INGÉNIEUR-JURISTE LAISSE COI. EX-MÉDAILLÉ D’OR DU CONCOURS LÉPINE, LE DIRIGEANT DE CASSIOPI, FIN CONSEILLER EN MATIÈRE DE PROTECTION INDUSTRIELLE, EST AVANT TOUT UN TECHNICIEN INLASSABLEMENT FASCINÉ PAR LE FUTUR QUE CONSTRUISENT LES AUTRES.

Si 17 salariés élèvent quotidiennement Cassiopi au rang d’experte en matière de protection industrielle, le succès de cette société de conseil est sans conteste le reflet d’un tempérament, miroir d’un homme. Spécialisée dans les brevets d’invention, Cassiopi est à tel point devenue référence en termes de progrès techniques que ceux-ci ne représentent pas moins de 95 % de son activité, contre 5 % de conseil en dépôt de marque pour un chiffre d’affaires 2018 d’1,8 million d’euros.
Pour devenir aussi moteur auprès des entreprises et motivateur en interne, il faut avoir été inventeur, aimer sentir l’odeur de l’huile dans les rouages des machines et se sentir technicien par nature, mais aussi savoir admirer ces autres fabricants du futur et être indubitablement clairvoyant.

Georges Cornuéjols, ingénieur de l’école centrale de Paris, médaillé d’or au concours Lépine en 1986 pour la mise en œuvre du procédé HDR Imaging, est encore sorti juriste de l’Université de Strasbourg. Il a ensuite travaillé pour l’un des plus grands cabinets de conseil en propriété, puis s’est doté d’une expérience de fer au pays de tous les possibles. Un passage obligé par « ce rêve américain », avant un retour en France où se présentent « des brevets particulièrement qualitatifs, pas foisonnants (18 000 contre 50 000 en Allemagne), mais sélects ».

À 57 ans, celui qui vient de recevoir le Prix Spécial du Jury Genève 2019 pour son oreiller de voyage ultraléger, celui qui a rédigé « quelque 1 300 brevets  farfelus, originaux et géniaux », estime encore exercer « l’une des plus belles professions : j’accompagne  l’enthousiasme des créateurs, je découvre et me vois  confier des techniques et des secrets, et je formalise  les passions des autres ! ». Fasciné par l’innovation, ce rédacteur du système de protection bancaire par SMS et, entre autres pépites, de l’Advanced track & trace (solution d’étiquette connectée anti-contrefaçon), gère Cassiopi en toute harmonie. C’est le fait d’une fibre d’ingénieur bien plus enclin à palper les matières de l’industrie qu’à gérer un dossier dématérialisé dans ses domaines de prédilection : l’électromécanique, l’électronique et les télécommunications, la blockchain (technologie de stockage et de transmission d’information) ou encore le domaine de la microbiologie.
Une harmonie aussi fondée sur les relations humaines et un même ADN. « Nous n’avons pas vocation à  devenir un grand cabinet. Les statistiques, explique-t-il, montrent que c’est passée la barre des 15-20 salariés  que les bruits de couloir commencent. »
Les piliers de cette entreprise basée à Castelnau-LeLez (Hérault) : lui-même et deux de ses quatre enfants, ingénieurs pas par hasard… Autant de prédispositions qui permettent à Cassiopi d’anticiper les avancées et de se placer à la pointe de l’innovation.

« Le GPS du conseil en protection industrielle »

Sous couvert d’une nouvelle entité dénommée Arkian, l’équipe a mis au point une solution informatique basée sur le Big Data, soit une intelligence artificielle couplée à une base de données complète de 100 millions de brevets.
Ce procédé de recherche analytique développé en interne permet dorénavant de « mesurer le potentiel d’obtention du brevet à l’échelle internationale et d’en  calculer les meilleurs rendements, pays par pays. De quoi cibler les marchés de niche et la propension à réussir pour assurer le retour sur investissement de nos clients à l’étranger ».
Portée par Marine et Marc Cornuéjols, Arkian, fondée indépendamment de Cassiopi en 2017, concentre son activité sur cette technique de benchmarking international révolutionnaire qui n’est « ni plus ni moins que le GPS du conseil en protection industrielle » pour venir compléter l’expertise propre à Georges Cornuéjols et, par analogie, à celle de Cassiopi. ●