Depuis quelques temps nous observons un rafraîchissement bancaire net, alors qu’en même temps force est de constater qu’il y a de l’argent chez les opérateurs privés. Les renforcements en fonds propres sont donc possibles, en revanche les montages LBO en vue d’opérations de croissance externe sont plus compliqués car les résultats des entreprises diminuent ou ont une grand variabilité selon les années rendant plus difficile le remboursement de la dette senior.

Chez Wikane nous ne nous sentons pas concernés car depuis notre création nous adressons les PME à fort potentiel. Pour nos clients nous misons sur le long terme avec une politique de création de valeur qui prend en compte les réalités de l’exploitation de leur entreprise. Pas seulement les objectifs de valorisation à la sortie !

Nous misons aussi largement sur des secteurs traditionnels, au parcours moins « météorique » mais plus sûr que celui de certaines high tech.

Tout repose en réalité sur la projection qu’on peut faire pour une entreprise. Un investisseur qui engage des fonds a pour objectif de sortir quelques années plus tard avec une plus-value. Il ne se contente donc pas de savoir où en est la PME ou la start up. Il veut mesurer son potentiel de développement, sa capacité à grandir et à créer de la valeur. Et cela, seul les dirigeants peuvent le porter, l’expliquer et donner envie de les suivre. Mais il faut qu’ils y aient réfléchi et qu’ils aient bâti des projets digne de ce nom, voire mieux, qu’ils y travaillent depuis plusieurs années. Leurs dossiers, s’ils sont de qualité, intéresseront toujours les investisseurs car contrairement à ce que pensent la plupart des chefs d’entreprises, il y a beaucoup d’argent sur le marché. Ce qui manque en réalité ce sont les bons dossiers.

Or les investisseurs déplorent souvent la faible qualité des documents de présentation et l’approximation des business plans. Des documents qui font mouche sont la clé de l’attractivité. Réaliser des prévisionnels réalistes et présenter des projets bien ficelés contribue également à obtenir des banques impliquées dans les montages de prêts à taux privilégiés, qu’elles parviennent ensuite à se faire garantir plus aisément.

Ouvrir son capital à un grand opérateur privé est souvent une bonne idée, ce qui l’est moins, c’est l’ouverture du capital aux salariés pour les motiver ce qui est risqué en cas de départ : préférer alors l’intéressement. A éviter absolument les sleeping partners du cercle proche (famille, amis, ..) dont la contribution avec le temps est souvent décevante, quand ils ne sont pas un frein au développement de l’entreprise. Pour nous l’ouverture du capital d’une PME doit être réservée aux professionnels du financement en haut de bilan ou aux associés à forte contribution, dans tous les cas quand d’autres financements évitant la dilution ne sont pas possibles et au risque de surprendre, jamais pour remercier, fidéliser ou motiver des troupes internes.