En sortie de crise nous constatons que les entreprises peuvent être classées en 3 catégories :

Tout d’abord il y a les asymptomatiques, celles qui n’ont pas du tout été affectées ou même qui ont été dopées par la crise. Je pense à une société qui vend du matériel médical et à une autre, dans le e-commerce. Les deux ont fait en 2020 une année record. Elles se sont staffées, augmentant ainsi leurs charges fixes et leur enjeu consiste maintenant à trouver les leviers pour pérenniser la croissance.

Le groupe le plus important est constitué des entreprises ayant été affectées par une pathologie légère. Elles ont pu faire le dos rond, utiliser les aides gouvernementales et limiter leurs dépenses en attendant la reprise. Elles avaient initialement en tête que le jour d’après ne serait pas comme le jour d’avant. Mais l’ancrage dans le passé est tel que pour 80% d’entre elles rien n’a changé et comme le business semble redémarrer, elles aspirent simplement à redevenir comme avant. Les dettes financières ont gonflé, obérant leur capacité à emprunter et générant de l’inquiétude liée à la capacité de l’entreprise à faire face aux échéances à venir. Leur enjeu est à la fois commercial et stratégique et nous sommes régulièrement sollicités pour les aider à aller chercher du chiffre d’affaires et du cash.

Enfin il y a les entreprises en réanimation. Elles ont besoin de se réinventer pour repartir, et vont devoir remettre à plat leur modèle économique, innover, changer de paradigme. Leur enjeu est clairement stratégique. Ces entreprises vont devoir vivre une véritable métamorphose. Un changement en profondeur qui les rendra durablement plus fortes qu’avant la crise mais qui nécessite une grande prise de recul par rapport à la situation existante.

Et pour votre entreprise, comment se présente la sortie de crise ?
Dans quelle catégorie la placeriez-vous ?