Non, la croissance externe n’est pas réservée aux grands groupes et aux sociétés florissantes ! Des PME plus modestes mais à la stratégie avisée peuvent se lancer dans l’aventure et gagner ainsi des années dans leur développement. Nos conseils pour bien piloter l’opération…
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Evaluez soigneusement l’intérêt d’une croissance externe
Beaucoup de PME n’abordent la croissance externe que sous l’angle de ses inconvénients : elle coûte cher, fait prendre des risques, ne marche pas toujours… Elles doivent apprendre à en inventorier aussi les avantages : conquérir du jour au lendemain une gamme de produits, une clientèle, un savoir-faire technique… Combien d’années aurait-il fallu pour arriver au même résultat par croissance interne ? Combien cela aurait-il coûté ? Pour faire le bon choix, il faut comparer ces deux options avec une réelle objectivité.
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Déterminez par avance vos critères de sélection
Beaucoup d’acquisitions ratées découlent de soi-disant « opportunités » saisies trop vite, sans réflexion approfondie. Ne vous laissez pas emporter par le sentiment d’urgence : déterminez à froid vos critères de sélection et appliquez-les méthodiquement aux candidats qui se présenteront. N’oubliez pas qu’une société peu chère, car non rentable, est rarement une bonne affaire : vous passerez beaucoup de temps et d’énergie à la redresser.
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Vérifiez l’existence de réelles synergies
Vous avez identifié un bon candidat, vous l’avez soigneusement audité ? Vérifiez maintenant la possibilité de réelles synergies avec votre entreprise. Leurs potentiels ne doivent pas s’additionner (1 + 1 = 2) mais donner naissance à un ensemble encore plus fort (1 + 1 = 3) grâce à la mutualisation des moyens, au partage des informations, au croisement des portefeuilles clients et fournisseurs… Mais tout cela est-il réalisable dans votre cas ?
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Trouvez un montage financier qui préserve vos intérêts
Les techniques d’ingénierie financière permettent de bâtir des montages sur mesure adaptés à vos possibilités. Privilégiez ceux – leverage buy out par exemple – qui ne mettent pas en péril votre patrimoine personnel (cautions) et évitent que la défaillance de l’une des sociétés puisse menacer l’autre. Attention : vous devez ajouter au prix de l’acquisition un certain nombre de coûts annexes, par exemple l’augmentation du besoin en fonds de roulement.
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Engagez-vous pour réussir les 100 premiers jours
Tous les experts en conviennent : dans le milieu PME, une fusion-acquisition se joue sur les cents premiers jours.
Priorité n°1 : rencontrez les collaborateurs de l’entité rachetée (ils sont inquiets), expliquez-leur vos projets, votre vision, ouvrez-leur des opportunités (formation, évolution, promotion), pour vous assurer de leur collaboration active.
Priorité n°2 : créez les synergies évoquées plus haut en provoquant des rencontres entre équipes des deux entités, en proposant des stages dans l’autre entreprise, en apprenant aux collaborateurs à travailler ensemble, etc.